Galerie de photos, coulisses des rencontres, lectures et dédicaces

Une suite de belles rencontres et de belles dates autour de  Jeanne, la fille du docteur Loiseau / Combien de pas jusqu’à la Lune / Maroussia, celle qui sauva la forêt

Le Prix Dimoitou du mans, 8-9 octobre 2021

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Le 8 octobre, avec les extras membres du jury du Prix Dimoitou Ouest France dans le cadre du salon du livre du Mans

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Je pose en compagnie d’une grosse peluche jaune – la Mascotte du Prix 🙂

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Revoir les consoeurs, ça fait trop du bien : les géniales Marion Achard, Agnès Laroche, Isabelle Pandzapopoulos et la libraire du Mans 🙂

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Coulisses de la lecture théâtrale de Combien de pas jusqu’à la Lune à la médiathèque de Charenton, le 16 octobre 2021

En répétition avec Juliette de Ribaucourt et Paul Scarfoglio 🙂

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En pleine préparation d’une scène sportive à la médiathèque !

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Avec Gaëlle, géniale libraire de la librairie Meaupetit à Marseille

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À la librairie Millepages Jeunesse, à Vincennes,  6 novembre 2021

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Avec mon amie Nathalie, précieuse libraire

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À la librairie l’Art de la Joie, Paris 15ème,  le 6 novembre 2021

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Avec Véronique, super libraire de l’Art de la Joie devant sa vitrine

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Au Festival du livre jeunesse de Rouen,  13-14 novembre 2021

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Au Festival du livre jeunesse de Rouen, interview de France 3 Région !

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Première de la lecture théâtrale de Maroussia au Festival du livre de Rouen (14 novembre 2021)

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À la librairie L’arbre à lettres, Paris, Bastille,  20 novembre 2021

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Vitrine de l’arbre à lettres et l’expo des reproductions de Maroussia

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Avec Estrella, super libraire à l’arbre à lettres

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Au salon Histoire de lire de Versailles, 20-21 novembre 2021

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Visite de la famille <3 

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À la librairie des Buveurs d’Encre, Paris 19è, havre livresque en face de la halle Secrétan, le 27 novembre 2021

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Au salon du livre de la mairie du 7è, avec la librairie Jeux Lis Là, Le 1er décembre

Et sa super libraire Aude Marzin 🙂

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Lecture de Maroussia devant les enfants d’un centre de loisirs

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Au salon du livre de Montreuil, SLPJ 2021

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Lecture de Maroussia, avec Giliia da Sia et Adrien Marinier (Compagnie Carrelage collectif)

salon de Montreuil

Avec Daniel Egneus, Adrien Marinier, Giulia da Sia, Agnès de la médiathèque de Vincennes et Léna de l’équipe de Little Urban

 

ET POUR FINIR, UNE DÉDICACE EN RUSSE DE MAROUSSIA, À LA LIBRAIRIE TROPIQUE, LE 27 NOVEMBRE ! 

dédicace en russe

GUIRLANDE DE MOTS

RÉCIT DES ATELIERS D’ÉCRITURE MENÉS À SAINT ÉTIENNE DU ROUVRAY DE NOVEMBRE 2020 À FÉVRIER 2021

Au collège Robespierre et à l’école Jean Macé / projet à l’initiative de la DAAC de la Région académique Normandie, Festival du livre jeunesse

Novembre 2020.
Les courbes de nombre de cas et d’hospitalisation sont exponentielles. La France, covidée, se re-confine.
La perspective des ateliers d’écriture à St Étienne du Rouvray m’offre un appel d’air, réalise un rêve d’évasion dans ma vie de Parisienne confinée.
Un vent de liberté souffle sur mon quotidien aux déplacements limités à l’intérieur d’un cercle. Centre : mon immeuble. Rayon : 1 kilomètre.
Je prépare ma première journée comme je préparerais un grand voyage. Une amie me prête sa voiture pour mes aller-retour hebdomadaires, je me concocte une play list pour la route…

6h30, 1er mardi brumeux, glacial et silencieux. La Clio des années 2000 est garée sur un lit de feuilles mortes en décomposition, sous un arbre aux branches nues. Des crottes de pigeon recouvrent le pare-brise. Pas grave, j’espère juste que les essuies-glaces fonctionnent.
Je m’engouffre derrière mon volant. Joie du départ. Plaisir de conduire.
Dans ma tête, j’ai l’impression de m’offrir une parenthèse de légèreté, une petite rasade d’aventure, de braver le (presque) interdit.
Le jour zébré se lève sur l’autoroute grise.
Je prends des cafés au stations-service, grisée : ce geste de normalité réveille encore en moi un sentiment de liberté.
La musique à fond jusqu’au zénith de Rouen, je commence à penser aux élèves et aux professeures que je vais rencontrer, aux ateliers que je vais mener…

Je me perds évidemment sur le parking du Zénith, vide, pas de camions pour décharger des projecteurs, des instruments ou des décors, pas de spectacle en vue. Confiné, le zénith.

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À l’école Jean Macé, le responsable des animations en REP+ et la directrice m’accompagnent dans la classe de CE2-CM1 avec laquelle je vais travailler. Me voila dans une salle, entre affiches de grammaire, tables de multiplication, listes de mots qui encouragent, dessins…

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Des enfants masqués m’attendent et m’observent. Je regarde à mon tour ces moitiés de frimousse aux yeux pétillants de malice et de curiosité. On discute. Ils ont une foule de questions, les bras se lèvent, les fesses gigotent sur les chaises. Comment on fabrique un livre, comment j’écris, où ça ?… Je leur annonce qu’eux aussi vont écrire. Un conte, à vocation écologique : vous savez ce que c’est, l’écologie ?
Leur maîtresse s’appelle Morgane. J’ai de la chance de tomber sur elle. Je découvrirai au fil des séances ses immenses qualités d’institutrice : elle me semble toujours à la juste distance. Elle a cette capacité à donner aux enfants la tendresse dont ils peuvent avoir besoin, les encouragements indispensables, à éveiller leur envie d’apprendre, à leur donner un cadre. Elle jongle entre règles de la vie en groupe, liens individuels, transmission de savoirs avec passion et ténacité. J’imagine que ce n’est pas tous les jours facile. Son ancrage dans son rôle m’impressionne. Chapeau, la maîtresse.

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Une fois qu’ils ont leur pitch, les enfants se lancent en écriture. Les idées fusent. Il y en a beaucoup qui foncent, et pensent avoir fini une fois qu’ils ont leur histoire : un paragraphe, deux-trois lignes. C’est normal. C’est là que j’interviens. Ça, c’est un résumé d’histoire. Pas un livre, encore moins un roman. Maintenant, on va mettre des dialogues, des comparaisons, des émotions. Maintenant,  on va développer l’intrigue, ajouter des obstacles, mettre en place des solutions. Ou au contraire, réduire les pistes, éviter le feu d’artifice de propositions, s’en tenir à un seul fil.
Une chose est l’oral, une autre l’écrit. Parfois, ça bloque, un sentiment d’incapacité à « traduire « par écrit ce qu’ils lancent si facilement à l’oral…

Je pose des questions aux écoliers pour qu’ils avancent.

– Est-ce que le roi réussit à se débarrasser des déchets tout de suite ?
– Non, c’est la reine qui y arrive pas le roi !
– Et comment elle fait, la reine ?
– Elle appelle une sorcière pour avoir le mode d’emploi…
– Ok, c’est une super idée, écrivez tout ça !

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Puis, au fil des ateliers, l’idée est de préciser : les objectifs des personnages, les mots, les adjectifs.
– Il est grand comment le bouclier du hérisson ?
– Il est grand comme la grande Roue de la fête foraine !

– Il est de quelle couleur l’ogre
– Bleu.
– Bleu comment ? Bleu comme le ciel ?
– Non comme un masque chirurgical.
– L’ogre, il s’appelle comment ?
J’attends quelques secondes la réponse de la fillette qui me fait face.
– Paripiri ! s’écrie-telle.
Ce nom est pour moi une merveille des merveilles.

Et surgiront dans leurs contes des pets et des ogres qui puent : alors le masque c’est pratique pour ne pas sentir. Et puis forcément, il y aura une maîtresse super héroïne. Mais aussi des méchants, qui sont « devenus méchant parce qu’ils ont été malheureux, mal traités»…
L’empathie envers leur personnage déboulera spontanément. L’explication psychologique jaillira de leur imaginaire.
Et à chaque fois, cela me bouleverse.

Avant-dernière séance, je discute avec un enfant qui a eu du mal, qui n’y croyait pas trop, à ce projet.
– Et ton héros il ressent quoi à la fin ?
– Il est très content, comme moi, je suis content : je ne pensais pas que j’arriverai à écrire une histoire pareille !

Dernière séance, soyons exigeants, allons toujours plus loin, avant de mettre un point final.

– C’est quoi, la formule de la Reine pour se débarrasser de ces déchets ?
– Abracadabra !
– Encore ? Mais tu l’a déjà utilisée, cette formule. Il n’y a pas une autre formule, spécifique pour les déchets ?
Yeux qui se plissent, sourcils qui se froncent, réflexion enfantine en marche.
– Abracadéchets ! Abracada-herbe !! Abracadapousse !!!

Merveille, encore.

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L’après-midi, je suis avec les 3è du collège Robespierre.
Première séance, on se découvre. Leurs questions fusent aussi. Chaine du livre, rémunération, inspiration, histoire de mes romans, créations en cours. Le destin de Louise Michel les touche aux point que deux élèves choisiront cette figure pour leur récit.
Je sais dès la première heure que tout va bien se passer avec leur professeure de français, Aouatef : elle rayonne d’énergie. Son humour me plait instantanément. Elle respecte chacun de ses élèves et ils le lui rendent bien. Elle fait preuve d’autorité, autant que d’empathie. Elle est attentive et rigoureuse. Je suis submergée d’admiration et de reconnaissance. J’ai de la chance de travailler avec elle. Je n’ai aucun doute. Ma certitude est immédiate.
Me voilà bien entourée pour mener à bien mes missions d’écriture.

La communication avec les collégiens s’enclenche très vite aussi. On me dit qu’ils ne sont pas scolaires : pas grave, ils sont curieux et vifs et drôles et malins.
Je finis la séance en leur lisant le début d’U4, un de mes romans post-apocalyptiques, dans lequel le monde est ravagé par une pandémie. Le contexte est malheureusement de circonstance. Première fois que je lis U4 masquée, devant des adolescents masqués. Je n’aurais jamais imaginé vivre ça un jour…. Cette pensée me serre un peu le ventre.
Silence total pendant que je lis. J’arrête, je lève les yeux vers eux : ils veulent la suite, ils applaudissent. Au fond de la classe, près du radiateur, un élève se lève :
– Wesh madame en vrai c’est trop stylé comment vous écrivez !
Merci, wesh, en vrai, ça me fait trop plaisir ce que tu me dis.
C’est décidé : on lira un quart d’heure par séance. Ils auront leur suite.
On conclut cette première rencontre en parlant de ce qu’ils vont écrire, eux.
La prochaine fois, on déterminera leurs figures féminines, d’ici là, ils y réfléchissent.
En repartant vers Paris, je suis déjà curieuse de ce qu’ils vont choisir

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2è séance
Les 3ème ont des propositions de femmes sur lesquelles écrire leurs récits fictionnés. Je leur explique ce qu’implique la rédaction de la biographie romancée. La variété de leurs personnages m’interpelle : il y a pas mal de samouraï (culture du manga oblige), de guerrières, de rebelles : le modèle héroïque féminin passe par la capacité à combattre, à vaincre l’ennemi. Finalement, c’est pareil pour les femmes et pour les hommes. C’est intéressant, la chevalière, la soldate, l’officière : des mots qu’on n’a pas l’habitude d’entendre au féminin, ou qui n’existent même pas au féminin.

L’éventail de leurs héroïnes se déploie de Louise Michel à Jeanne d’Arc, en passant par une serial killeuse hongroise, une femme d’affaire et une astronaute afro-américaine, une bandite indienne victime de viols, qui se venge et qui finit parlementaire…

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Une fois leurs recherches documentaires achevées, je leur propose des pistes de fiction : un journal intime, les dernières pensées (la vie qui défile), une bataille décisive, le premier vol de l’astronaute dans l’espace… Je leur explique les différents points de vue possibles. Beaucoup d’entre eux s’orientent vers la première personne du présent.

 

 

 

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Portraits de leurs personnages dessinées par les élèves de 3ème

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L’étape suivante, c’est la plongée dans l’écriture romanesque. J’emploie le mot « plongée » car pour certains, cela semble impossible, un saut dans l’abime, faut pas rêver, comment je pourrais écrire. Je passe parmi les groupes. Ils ne manquent pas d’idées, la difficulté parfois – normale – c’est d’amorcer le récit.
Qu’est-ce qui se passe au début ? je demande. Quand elle commence à tuer ? Comment elle s’y prend ?
Des questions, toujours des questions, de plus en plus aiguillées en fonction des difficultés de chacun. C’est comme un jeu de plateau, je lance les dés, leur donne des missions et ils avancent.
– Où sont les ennemis qu’elle veut tuer ?
– Quelle arme ? Tu t’y connais en arme ? Pas moi…
– Quels ingrédients elle met dans son produit pour laver les cheveux crépus ? Tu peux chercher ça sur internet ?
– Avec quoi on fabrique une barricade ?
– À quoi elle pense au moment de mourir ?
– Qu’est-ce qu’elle dit à son agresseur à ce moment-là ? Qu’est-ce que tu veux qu’elle dise ?
– Tu te sens touchée par ce qui lui arrive ? Triste pour elle ? Alors tu voudrais qu’elle fasse quoi ?
– Et là, quand cet homme l’insulte, il lui dit quoi ? Il emploie quels mots ? Regardez un peu comment on insulte à cette époque…
– Votre histoire est une sorte de thriller. Vous voulez imaginer une fin ?
Et les deux adolescentes à qui je propose ça m’impressionneront avec leur chute, digne d’un scénario professionnel.
Ensuite, on explorera chaque scène dans le détail, c’est la même démarche qu’avec les enfants : ajouts de dialogues, d’émotions, traque aux incohérences narratives, fin à élaborer…

 

avec les 3è

groupe

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Lors du dernière séance, on lit leurs textes devant la classe. Les élèves ont réussi, tous. Parce qu’ils sont allés au bout de leurs récits, ont mis un point final, se sont investis.
Je suis fière d’eux. Leur professeure également.
Eux aussi, j’espère, ils sont contents comme l’est mon petit gars de CM1.

En rentrant à Paris en voiture, je repense aux enfants et aux adolescents que j’ai rencontrés.
Ces ateliers sont une minuscule goutte d’eau dans l’immensité de leurs vies.
Une goutte minuscule, mais joyeuse, inspirée, surprenante.
Comme l’est la première goutte qui percute soudain mon pare-brise.
Je mets les essuie-glaces qui battent la mesure de l’averse symphonique. Voilant déjà le jour, la pluie forme un rideau devant la vitre. L’asphalte est glissant, la visibilité réduite. Je me concentre sur ma conduite, scrute les trombes d’eau où une guirlande de mots, brillants comme des lucioles, commence doucement à illuminer la nuit précoce.

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Un grand merci à Lamia Dezailles, directrice du festival de littérature de Rouen, de m’avoir proposé ces ateliers, à Gilles de m’avoir accompagnée avec bienveillance, à la principale du collège Robespierre et à la directrice de l’école Jean Macé de m’avoir accueillie dans leurs établissements, enfin, bien sûr à Morgane et Aouatef, d’avoir partagé ces moments d’écriture avec moi

 

 

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photo carole france 3à France 3 Région pour parler des ateliers d’écriture et de Combien de pas jusqu’à la lune, en décembre 2021

Navigation entre maths, Histoire, féminisme et romanesque

Grâce à la sortie de mon roman Combien de pas jusqu’à la Lune, cette rentrée littéraire ne ressemble à aucune autre : lectures théâtrales, tables rondes, conférences dans des lycées ou des salons du livre, débats dans des classes et rencontres intimistes en librairie sont autant d’occasions de questionner de multiples thèmes et de tirer les fils  évoqués dans le livre.

Et j’ai aussi la joie de croiser régulièrement mon roman et mon album Gromislav dans des vitrines et sur les tables des librairies !

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Dans  la vitrine de la  librairie Tschann, Paris 14ème

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Bien entourée à la librairie française de Rome 🙂

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Vitrine de la librairie Le Divan Perché, Paris 15ème.   Gromislav en bonne compagnie
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Avec Christine Sauvage, super libraire des Lettres Voisines à Voisin le Bretonneux, Yvelines, septembre 2019

Je me retrouve à parler de l’art et de  la manière d’aborder les maths dans le genre romanesque, à expliquer en quoi c’est important de le faire.  Maths et roman constituent a priori deux domaines inconciliables ou si éloignés l’un de l’autre… Or par respect pour Katherine Johnson, j’ai souhaité que les maths soient incarnées dans mon livre. Ainsi des chapitres sont-ils consacrés à des  cours de maths. Ils  mettent en scène des élèves et leurs professeurs. Ces derniers ont certes existé mais ils ont  surtout une dimension romanesque pour le lecteur.  On les connaît, on ressent  une empathie envers eux, leurs comportements nous émeuvent… Pour cela, j’ai décrit leur vie lors de chapitres précédents, implanté cette petite graine qui fait qu’on s’attache à eux, qu’on s’intéresse à leur sort, qu’ils soient profs de maths ou lycéens afro-américains.

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Conférence au lycée de Verdun, novembre 2019

J’ai même intégré des équations, que j’ai parfois résolues moi-même : pas toujours avec facilité, mais pour être au plus près de mes personnages (des élèves en train de suer sur leurs exercices par exemple).
D’autres équations  de très-très haut niveau – qui correspondent aux trajectoires des vaisseaux dans l’espace – sont également présentes dans le roman pour montrer la beauté des formules mathématiques. Leur valeur esthétique n’est pas sans rappeler celle des oeuvres d’art abstrait.

Leur complexité est aussi mystérieuse que fascinante, d’autant si on lit le roman et qu’on comprend à quoi elles servent concrètement.

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Conférence aux Rendez-vous de L’histoire, salon de Bois, octobre 2019

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Alors quand une jeune fille de Terminale littéraire m’avoue que ce roman lui a « montré le bon côté des maths », qu’une adolescente m’annonce que le destin de Katherine Johnson « lui a donné envie de tout donner », ou qu’une femme s’étonne d’avoir été « transportée jusqu’à la lune à côte de Katherine Johnson, alors qu’elle était nulle en maths », je ne peux que me réjouir. Tout comme me font plaisir les yeux  brillants des profs  devant ce modèle inspirant. Souhaitons que Cécile Ribault-Caillol, journaliste des Enfants des Livres sur France Info ait raison lorsqu’elle affirme : « voilà le roman qui vous fera aimer les maths« .

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En dédicace, octobre 2019

Je  participe aussi à des tables rondes plus spécifiques, consacrées à l’état des lieux de la culture scientifique en France. Nous y  discutons des différentes façons de donner envie aux adolescents de s’intéresser aux sciences, en dehors du contexte « cours de maths ou de physique » qui provoque souvent rejet, peurs, élitisme ou passion… Ainsi à la librairie Millepages de Vincennes, ai-je eu la chance de débattre avec le passionnant Mickaël Launay (Le grand roman des maths), puis lors d’une table ronde avec le CRDP de Saint Quentin en Yvelines, avec des spécialistes aux profils variés.

Rendre les maths plus humaines, attractives, populaires : vaste mission.

De multiples pistes sont  proposées par les différents intervenants :

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Une retranscription graphique par Guillaume Monnain (association Akenium) d’un débat avec Yohan Apeiron (youtubeur scientifique), et Pierre-François Mouriaux (journaliste Air et Cosmos), septembre 2019

Et puis, il y a les questions récurrentes des élèves sur le roman :

« Est-ce un roman féministe ? »

Oui ça l’est : si remettre dans la lumière des figures de femmes que l’Histoire a oubliées, rendre hommage à de grandes scientifiques, leur attribuer la réalité de leur participation aux recherches ou aux découvertes relève du combat féministe, alors oui, mon roman l’est, indéniablement.

Ce biais féministe interpelle les adolescent.es, très sensibilisé.es à la condition des femmes depuis les mouvements #metoo et Balance ton porc.

Il y a encore peu de temps, nombre de femmes occidentales ont dû lutter pour devenir mathématiciennes ou ingénieures. Et la misogynie entrave encore les vocations scientifiques des femmes. Les mentalités changent lentement.

L’association Femmes et Maths publie des chiffres édifiants et des études sociologiques passionnantes qui  témoignent de cette injustice qui pèse  aujourd’hui sur les liens entre les femmes et les maths.

Les langues se délient devant le destin de Katherine Johnson. Des lectrices, plus âgées, me relatent les brimades subies pendant leurs études supérieures scientifiques. Les réflexions machistes de leurs profs et les moqueries des étudiants masculins leur reviennent en mémoire. Elles se souviennent du mépris et de l’hostilité auxquels  elles se sont heurtées : « Vous n’avez rien à faire ici », « ingénieur n’est pas un métier de femme », « vous n’êtes pas logiques »…

verdun libraire noellineAvec Noelline,  super libraire d’Entrée Livre à Verdun

Être une femme noire aux Etats-Unis : la double peine quand on veut devenir mathématicienne…

Comme Sandrine Mariette l’explicite dans son article de la revue Elle,  l’histoire de cette mathématicienne afro-américaine qui a travaillé à la NASA repose sur un double combat,  celui « d’une surdouée dans un milieu scientifique ultra-misogyne et dans un pays vicié par la discrimination raciale ».

Grâce à ces rencontres si différentes les unes des autres, je navigue de l’histoire de la ségrégation, à la situation des femmes dans le milieu scientifique, aux coulisses de la NASA. Alain Ciriou, rédacteur en chef de la revue Air et Espace m’a ainsi confié qu’il avait été fasciné de redécouvrir l’histoire de la course à l’espace et  des premiers pas sur la Lune sous un  angle qu’il ne connaissait pas : celui des calculatrices noires de la  NASA. C’était pour lui passionnant de  regarder cet événement éclairé autrement. De lever le voile sur une autre facette de cette incroyable épopée qu’est la conquête spatiale.

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Je Bouquine, novembre 2019

Enfin,  dernier thème, et non le moindre, qui à chaque fois, intrigue l’auditoire ou les lecteurs, celui du roman biographique.

« Comment vous avez fait pour écrire ? Qu’est-ce que vous imaginez ? Qu’est-ce que vous inventez ? Qu’est-ce qui est vrai ? »

Au début de l’écriture (dont je parle sur la page du roman), après avoir interrogé plusieurs amateurs du genre, j’ai accepté le principe que le roman biographique se fondait sur un contrat implicite entre le lecteur et moi : nous savons tous les deux qu’il s’agit d’un roman avec sa part d’imaginaire, un roman dans lequel se plonger, un roman qui les amènera à ressentir des émotions, et à éprouver de l’empathie envers des personnages –  ce qu’un livre d’Histoire ne provoque pas.

Et nous savons tous les deux, le lecteur et moi, qu’une fois le livre fini, le lecteur aura le plaisir de se dire : « waouh, en plus c’est l’histoire de quelqu’un qui a existé« . En fait, l’aspect biographique confère une sorte de « valeur ajoutée » au romanesque.

En outre, je me rends compte que les adolescents aiment les récits sur des personnes ayant vraiment existé. Pour eux, le fait que Katherine Johnson ait réellement vécu (et vive encore d’ailleurs), est d’autant plus inspirant. Son destin peut devenir un modèle de vie possible, de combativité envisageable, de ténacité et de réussite atteignables.

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Un rayonnage consacré aux romans biographiques de la collection Destin (Litt’ Albin Michel) à la librairie Les Traversées, Paris 5ème. Avec le roman sur Marilyn Monroe de Fabrice Colin et celui sur Marie Curie et sa soeur de Natacha Henry.

Je crois à la vérité romanesque, dans sa pureté, son intégrité et sa force parce qu’elle  implique une rencontre entre les lecteurs et les mots d’un auteur, qu’elle est source d’empathie et provoque l’émotion ; parce qu’elle est un appel au voyage et qu’elle divertit ;  parce qu’elle questionne le monde et ses lecteurs, qui à leur tour  questionnent  le roman puis  le monde.

Le fabuleux destin de Katherine Johnson m’a encouragée à relever le défi du roman biographique. Et il se trouve que j’ai rencontré en cours d’écriture la romancière que je suis : mes choix stylistiques et narratifs, les émotions que j’attribue à Katherine, les moments et les dialogues que j’imagine, les scènes que  j’invente  sont  le reflet de ma sensibilité. Un.e autre auteur.trice aurait rédigé sur Katherine Johnson un ouvrage totalement différent du mien. Pour autant, les faits auraient été les mêmes.

J’ai  donc découvert le plaisir de m’attaquer à ce genre à part, qui implique de rester fidèle aux faits historiques mais de les entourer  d’imaginaire. Ces ajouts  ont paradoxalement le pouvoir de rendre les personnages plus réels, de les incarner jusqu’à ce qu’ils vibrent autant que des héros romanesques.

Possible qu’un jour, j’y retourne,

Dans la vie d’une  femme

qui a marqué son temps

Agi sur son époque

Essayé d’améliorer l’état du monde

Voulu le révolutionner, parfois.

Une  femme  réelle du passé,

Un  futur personnage de roman.

IMG_3082À la médiathèque de Vincennes, lors du lancement du roman

IMG_3080« Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’Humanité »

Lecture théâtrale de Combien de pas jusqu’à la Lune

Mai juin 2019, d’Aubervilliers à Saint-Junien

En mai et juin 2019…

Grâce au SLPJ , que je remercie vivement, j’ai  travaillé cette année avec une classe du collège Jean Moulin d’Aubervilliers dans le cadre d’un parcours Art et Culture au Collège. Je les ai rencontrés huit fois, et les ai faits écrire des nouvelles sur le passé, notamment industriel, de leur vile, des récits post’apocalyptiques qui se déroulent dans leur quartier. Ceux qui n’aimaient pas la fiction ont mené des interviews de gens importants pour eux, habitant leur ville.

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Les livrets regroupant leurs textes… Les photos de la soirée ©Jérémy Piot

Fin mai, nous avons édité leurs travaux dans un livret, comme nous l’avions fait pour la résidence à Vincennes, et deux comédiens ont lu leurs textes à la médiathèque d’Aubervilliers. Les élèves étaient ravis de cette représentation, qui rendaient leurs écrits encore plus vivants, incarnés, vrais. Et ils ont dédicacé les livrets à tour de bras.

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Paul Scarfoglio et Adrien Madinier devant les collégiens !
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La lecture se poursuit !
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Comme a dit le délégué de classe à l’issue de la Lecture, « merci c’était hilarant ! « 
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Ce fut une belle expérience pour moi d’accompagner ces élèves dans un travail d’écriture. Certains, certaines ont vraiment réussi à se lancer dans un récit, à être dans l’identification et l’empathie avec leurs personnages. Bravo à eux et à elles !

Au salon Faites des livres de Saint-Junien, nous avons joué la lecture dessinée autour de mon roman historique Révoltées, qui se passe pendant la révolution russe. la représentation avait lieu dans l’ancienne Bourse du travail, située Place Lénine ! Ça valait une photo de groupe :

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Avec les comédiens Arno Nguyen, Adrien Madinier,   Scarfoglio et le dessinateur Marc Lizano, place Lénine, prêts à haranguer les quatre classes de Troisième et de Seconde avec Les Nuages en Pantalon de Maïakovski.

Enfin, j’ai eu le plaisir de débattre avec Nathalie Donikian des récits historiques et des mouvements sociétaux dans mes romans.

Soitée slpj 23 maiEn pleine discussion avec Nathalie Donikian (@Slpj), merci à elle pour la pertinence de ses questions et son écoute bienveillante.

Ce fut l’occasion de parler pour la première fois de la biographie roman de Katherine Johnson, Combien de pas jusqu’à la Lune, qui m’a fait découvrir un nouveau genre. Et de lire des extraits de mon mythe slave Gromislav, qui sortira en septembre 2019 chez Aleph édition et est illustré par le très talentueux Tristan Gion !

 

 

Et le temps a filé de janvier à mai 2019

L’écriture très dense de mon roman Combien de pas jusqu’à la Lune, qui retrace la vie incroyable de Katherine Johnson, depuis son enfance en Virginie Occidentale jusqu’à a NASA, ne m’a pas empêché de participer à nombre de salons et rencontres en médiathèques et collèges, dont il est temps de parler ou au moins d’illustrer.

Merci à la formidable équipe d’Imagin’à Lire pour la programmation de Lumière, avec Sophie Forte et Marc Lizano au centre culturel d’Aye, où nous avons eu le temps de déguster du très bon champagne.

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Lors de la remise du Prix Imagin’à Lire en mai 2019.

Merci aussi à la médiathèque de Conflans Sainte Honorine de nous avoir accueilli pour une lecture de Lumière, très sympa, devant un public qui avait pleins de questions à nous poser.

Le mois de Mars a été très dense. Il a commencé avec une lecture dessinée à la médiathèque de Châlons en Champagne autour d’U4.Jules avec Marc Lizano. Une première pour nous.

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Devant la fresque de Marc Lizano…

Les rencontres avec les élèves de 4ème de huit collèges autour de Cholet ont été roches de surprises. Les collégiens avaient toute liberté d’interpréter sous la forme qu’ils souhaitaient mes livres ou un de mes livres. Ils ont travaillé par petits groupes et m’ont fait de beaux cadeaux : pièces de théâtre, sculptures, films, fausses émissions de télévision… Tous les médias ont été exploités. Voilà quelques photos souvenir pour rendre hommage à leur travail et dire merci à Christine Parès, la médiathécaire qui a organisé ce projet.

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Des poupées autour de Nina Volkovitch
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Des affiches
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Un travail qui fait référence à Libérez l’ours en vous et à la Russie
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Une évocation poétique et sculptée de Libérez l’ours en vous
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Une adaptation en BD de Libérez l’ours en vous
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Les personnages de Libérez l’ours en vous fabriqués en matriochka pour « faire le lien avec la Russie présente dans mes oeuvres ». Certains ont choisi des personnages secondaires qui leur plaisaient plus.

Le salon Lire et Délires de Cormontreuil nous a aussi invités cette année, pour une lecture de Lumière et des rencontres autour des Zombies zarbis et des albums Paloma.

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Avec des CP et des CE1, nous leur avons fait écrire, eux, les dialogues. Les enfants ont rempli les bulles de la BD muette avec un grand talent de scénaristes.
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Ce que nous avons refait lors de notre venue à Rochefort, où la série Paloma était en sélection des P’tits Bouquineurs ! Merci à Nathalie Lévèque et à toute l’équipe !

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Enfin, j’ai été accueillie par un Flash Mob de haut niveau, sur Thriller de Mickael Jackson, par une classe de CM2 absolument géniale qui avait tout compris à la folie de nos zombies !

Enfin, je finis cet article par un clin d’oeil à l’équipe de La Revanche des Princesses (Poulpe Fiction), qui a reçu un beau succès d’estime depuis sa sortie. Tout le monde en parle ! Merci à la librairie Mollat qui a soutenu cette sortie avec passion et talent. Aux Escales du Livre à Bordeaux, aux instagrameuses, aux blogs, à la presse…

Les princesses nous ont fait vivre aussi, notamment à Anne Fleur Multon et moi, d’intéressantes rencontres au salon de Genève et à la mairie du 5ème ! Dont voilà un souvenir :

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Le général de Gaulle s’est emparé du livre et ne veut plus le rendre malgré les efforts d’Anne Fleur Multon.

La Nuit de la Lecture

En Janvier 2019,  la Nuit de la Lecture  clôturait ma résidence, merveilleuse, à la médiathèque de Vincennes : Paul Scarfoglio et Adrien Madinier (de la compagnie Carrelage Collectif) ont interprété avec brio et humour les textes rédigés par les Vincennois que j’avais rencontrés au cours de cette année. La salle des Académiciens était comble. Ce fut un beau moment !

Merci à Nathalie Bertin pour son discours si touchant, à Brigitte Maury pour son efficacité et sa bienveillance au cours de cette année, à Emilie Hadjinde, indispensable, énergique, enthousiaste. Merci aussi à toute l’équipe de la médiathèque et aux professeurs.

Quelques photos souvenirs signées ©Anne Charlotte Compan :

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Paul Scarfoglio et Adrien Madinier en plein duo !

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Un moment d’émotion, avec Nathalie Bertin, libraire à Millepages Jeunesse et Brigitte Maury, directrice de la médiathèque de Vincennes.

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Avec des petits lecteurs extraordinaires <3

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Un petit discours en préambule et en toute décontraction…

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Une semaine plus tard, le 19 janvier, l’écrivaine Valentine Goby m’a fait la joie de venir parler de ses sublimes livres, de son rapport à la Grande Histoire, de sa manière de travailler ses romans si ancrés dans le réel et si poétiques en même temps. Et comme elle sait si bien le faire, elle a su captiver son auditoire.

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Je suis bien entourée d’Émilie et de Valentine !

Montreuil, 2018

Ce fut une fois encore un beau salon.

La fête a commencé avec la lecture dessinée de Zombies zarbis, avec Marie Pavlenko et Marc Lizano ! Il a réalisé en une heure une magnifique fresque, où nos personnages prenaient vie sous le regard des enfants.

Ensuite, ce fut notre troisième date du Happening Futuriste, avec Adrien, Paul, Arno et Marc (aux pinceaux).

Les comédiens ont harangué le public adolescent avec la fougue du poète.  Le nuage en pantalon, poème déstructuré, à la fois intime et universel, est un appel viscéral à la révolte porté par une langue unique. Et je constate une fois encore à quel point les mots de Maïakovski, lus par les trois comédiens, contextualisés autour de mes personnages romanesques, et mis en image par Marc, résonnent chez les jeunes d’aujourd’hui !

Après la représentation, des collégiens et des lycéens ont d’ailleurs eu envie d’en discuter avec les comédiens, le dessinateur et moi. Ce fut un riche échange.

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L’équipe au complet !

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Ensuite, il y a eu le débat « Écrire le futur pour des adolescents », avec Yves Grevet, Nathalie Stragier et Stéphane Servant, dont j’aime beaucoup les livres, si différents.

Entre humour, poésie, suspens, réflexion sur le présent et sur le passé, le futur autorise tous les styles et  types de narration possibles.

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de gauche à droite, Stéphane Servant, Carole Trébor, Yves Grevet, Nathalie Stragier
de gauche à droite, Stéphane Servant, Carole Trébor, Yves Grevet, Nathalie Stragier

Enfin, ce salon était marqué par une volonté de mettre en avant les injustices et drames de notre monde d’aujourd’hui.

Nous avons participé, à notre petit niveau, avec Damien Roudeau, dessinateur engagé à Paris d’Exil, aux rencontres sur l’accueil des migrants en France. Autour de notre exposition Dans ce pays, Damien a dessiné des portraits de migrants, et raconté au public ses expériences dans la jungle de Calais. J’ai lu mon poème et discuté avec des adolescents. Leurs réponses, leurs questions, leurs images sont fortes et prouvent qu’ils sont impactés.

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Je retiens la question d’un collégien : « Mais pourquoi, si c’est aussi dur pour eux de venir et s’ils mettent deux ans à arriver chez nous, on ne les accueille pas ? »

avec Damien

L’association Encrages qui fait un travail formidable, a réalisé un mur d’affiches et a organisé de nombreux débats pour alerter, discuter et encourager les différents professionnels de la chaine du livre à s’engager à leur manière aussi. Des représentants de la Cimade sont aussi venus parler de leurs actions auprès du public.

C’est vraiment fondamental de sensibiliser les enfants et les adolescents au sort des migrants qui arrivent en France.

L’exclusion, la peur de l’autre et la violence autorisée, légalisée, ne doivent jamais devenir normales, ni pour eux, ni pour les adultes qu’ils vont devenir. Nous pouvons tous agir pour que les enfants et les adolescents ne se coupent pas de leur empathie face aux êtres humains qui arrivent en France. Qu’ils n’oublient pas qu’un migrant sur trois est un mineur…

Et quelques liens vers la presse qui évoque mon travail  :

Le Parisien, 27 novembre, « Cinq bonnes raisons d’aller au salon de Montreuil »

Le Monde, 25 novembre, « Au salon de Montreuil, l’Histoire en première ligne »

La Croix, 27 novembre, « pour les ados, les romans noirs sont un lieu de confrontation ç la réalité »

Le Parisien, 30 novembre, « Notre top 10 des sorties de ce week-end »

 

 

 

Brèves d’automne

À Fougères, en Bretagne,du 15 au 17 novembre 2018

Quand mon roman Révoltées inspire les collégiens de Fougères, ça donne de magnifiques portraits d’hommes et de femmes révoltés, d’où ressortent des personnes qui pourraient m’inspirer un roman… Des personnes dont j’ignorais l’existence, comme Thérèse Pierre, une résistante de Fougères, une des premières féminstes, Hubertine Auclert,Catherine Brechkovski, une révolutionnaire russe.

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Leurs portraits, illustrés et encadrés brassent toutes les époques d’Oleg Stensov, Simone Weil, Nelsoln Mandela, Lénine, Rosa Park, Nina Simone jusqu’à… Spartacus.

D’autres élèves se sont appropriés le futurisme russe pour parler de leurs révoltes d’aujourd’hui à travers de magnifiques poèmes. Bluffant…

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Et ce, dans une ville où une centaine de petites usines fabriquaient des chaussures à la fin du 19ème siècle. Les derniers ouvriers ont arrêté de travailler en 1985. La ville garde la trace de ses entreprises, les habitants élaborent la mémoire du passé industriel de leur ville, à travers la récolte d’objets et de souvenirs. Ce week-end-là, les Gilets jaunes bloquaient les ronds points, mais ils ont laissé passer notre car d’auteurs.

À Albert, dans la Somme, 26 octobre 2018

Depuis cinq ans déjà, Nina Volkovitch ne cesse de parcourir la France à la rencontre de nouveaux adolescents. A Albert, dans le cadre d’un EPI Arts Plastiques/Français, les élèves lui ont fabriqué des armes, des masques de protection, des clés et ont élaboré des plans pour l’aider à s’enfuir de l’orphelinat de Karakievo. Ils ont aussi créé des panneaux illustrés, exprimant leur avis sur le roman, leurs moments préférés, les idées qu’ils en gardaient.

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Un ensemble de clés du gardien de l’ophelinat, Nina a volé un jeu pour s’enfuir.
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Un dessin que la maman de Nina lui a laissé
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Un plan de l’orphelinat à Moscou

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Et ce, dans une ville rasée en 1918, en pleine ligne de front, et entièrement reconstruite en briques dans les années 1920 1930.

À Paris, en octobre-novembre, Brèves

Edouard Baer lit mon récit sur la momie (E-pub, Belin édition), et ça fait très plaisir….

Nos zombies zarbis sont dans la sélection des ouvrages  pour les moyens lus et recommandés par le SLPJ de l’année 2018, ça fait aussi plaisir.

Ma résidence à Vincennes touche à sa fin, déjà. Quelle chance, d’être écrivaine en résidence dans une médiathèque aussi extra, de rencontrer de belles personnes comme ça, d’animer des ateliers d’écriture qui me font réfléchir et progresser,  de renouer avec l’apprentissage du russe avec une prof  passionnée et des élèves touchants, de revoir quinze ans après mon premier documentaire sur les artistes russes en exil et d’en discuter avec des spectateurs de tout âge…

À Poitiers, le 7 novembre

La forêt a pris ses couleurs d’automne dans la Vienne et la médiathèque de Montamisé m’accueille sur la demande du club de lecteurs ados, il y a des sourires que je n’oublierai pas.

Un article sur la rencontre: ici

Bientôt, le salon de Montreuil, un beau programme nous attend.

Puis, le 19 janvier, un spectacle de restitution de ma résidence à Vincennes, pour la Nuit de la Lecture à la médiathèque.

 

Happening futuriste russe à Vincennes

Le 16 juin, la librairie Millepages nous ouvrait sa cour pour haranguer la foule avec les vers de Maïakovski !

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Marc Lizano réalisait devant le public des fresques illustrant le contexte révolutionnaire et narratif, puis un tableau futuriste.

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Paul Scarfoglio, Arno N’Guyen et Adrien lisaient des extraits de mon roman Révoltées et du poème Le Nuage en pantalon de Maïakovski (1914).

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La fougue du poète était parmi nous. Son élan et sa colère résonnaient du balcon. Et parfois sa douceur jaillissait de ses mots qu’il  balance comme autant de pavés.

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Ce fut un beau moment qui a été capté pour Remue.net. En cliquant ici, vous pouvez le visionner.

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Surprises de printemps

Les mois de mai et juin offrent leur lot de belles rencontres avec des profs, des collégiens, des lycéens et des libraires.

Une couverture et une 4ème de couv, qui m’a touchée de Libérez l’ours en vous, réalisée par Camille à Magny en Vexin…

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Des book trailers de U4, tous plus efficaces les uns que les autres, réalisés par le club de Croq’Lecture, animé par Sébastien Féranec, qui fait un travail formidable dans son CDi, avec ses élèves…

Des petits de Maternelle  ont travaillé sur les émotions, à partir des expressions de Paloma puis ils ont ont inventé l’histoire de Paloma à partir de notre série de BD muette ! Trop forts !

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Et voici leurs avis sur Paloma :

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Merci !

Une lecture dessinée de Lumière qui a réuni Marc et Paul. Et c’était un beau moment au salon de Saint Junien…

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La lecture de Révoltées, de poèmes de Maïakovski avec une fresque futuriste dessinée en live se prépare pour le 16 juin à Millepages à 16 heures.

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